dimanche 13 janvier 2008

Première photo de classe

"Mes" premiers élèves : 24 petits CE1, pour la plupart d'origine haïtienne, plus quelques brésiliens. Heureusement (pour eux), ils ne me voient que le lundi, ce qui m'évite de faire trop de dégâts. Au programme, des maths, du français, de la géo bien sûr, mais aussi et surtout des arts plastiques. J'essaie de les initier à la sculpture. J'avais songé un temps à faire des ateliers "Soudure" et "Forge" mais cela ne semble pas préconisé par l'Education Nationale. Dommage...

Un intrus s'est glissé dans cette photo. Saurez-vous le retrouver ?

P.S. : les photos de classe de Sophie et de Lucas suivront (au rythme guyanais...)

jeudi 10 janvier 2008

Le Nouvel An Hmong à Cacao

Réfugiés politiques du Laos, invités par Giscard en 1977, les Hmongs sont devenus en 30 ans une composante incontournable du mix ethnique guyanais. Au prix d'un labeur qui force le respect et de doses massives de pesticides (par dérogation supérieure de 40 % à ce qui est toléré en France), ils sont aujourd'hui les premiers fournisseurs en fruit et légumes de Guyane. Ils ont conservé intactes leurs traditions et coutumes que l'on peut apprécier au cours du Nouvel An Hmong.

— Bonjour, vous habitez chez vos parents ?
— 読む、書 なら、世界中どこでも、時間や料金を気にせず楽しめます。! ! !
(Bon, ben, c'est pas gagné...)

dimanche 23 décembre 2007

T'Apatou vu

Après la théorie à l'IUFM, voici venu le temps de la pratique via un stage de 3 semaines en responsabilité dans une classe de CM2. Pour ce baptême du feu, j'ai demandé Apatou, un patelin sur le Maroni, à la frontière du Surinam, à 2 heures de pirogue de Saint-Laurent. Ici, c'est le territoire des Bushinenge ou "Noirs marrons", c'est-à-dire les descendants des esclaves africains qui ont fui les plantations coloniales. Ils ont recréé un mode de vie à l'africaine, en mélangeant les traditions et la culture de diverses ethnies et tribus. Remonter le fleuve est l'occasion de découvrir une autre Guyane, totalement différente du littoral et de Cayenne, où l'on sent encore vibrer l'Afrique.

Deux fonctionnaires heureux (ici mon pote de promo Louis) se rendant sur leur lieu de travail.

Apatou, 3 000 habitants officiels, répartis sur plusieurs hameaux appelés "campoe" (prononcez campou).

Tous les matins, une flotille de pirogues amène les enfants des campoes environnants, jusqu'à 1 heure aux alentours. Ils remplissent pas moins de 3 écoles primaires (grand modèle) et 1 collège. Le fort taux de natalité s'explique par la culture bushinenge qui considère les enfants comme une "richesse".

C'est là que ces chères tête blondes, sous la férule (encore fébrile) d'un maître sévère mais juste, biberonnent à pleines goulées avides le savoir élaboré par nos experts et pédagogues parisiens. Choc culturel garanti !

Je n'insisterai sur le niveau scolaire désastreux : que signifie être élève au bord du Maroni, lorsqu'on n'a ni cartable, ni cahier, ni place pour travailler le soir ? Par contre la gentillesse, la malice de ces enfants sont délicieuses.

GRAND JEU-CONCOURS !!!
Qu'est-ce que ce document ?
Un indice : il ne s'agit pas du lancement de la fusée Ariane suivie sur les radars du CNES.

La première bonne réponse recevra une tringle à rideau en bois de Guyane, dédicacée par la famille Landais.

mercredi 7 novembre 2007

Bertrand le Caïman


Ce n'est pas sur les berges de Garonne qu'on attrape des jolies petites bête comme çà ! D'ailleurs, ce n'est pas moi qui l'ai chopé : l'animal mesure déjà son bon mètre et vous fait les ongles, voire plus si affinités, d'un seul claquement de dents. Cette photo est l'un des souvenirs de notre première escapade touristique en Guyane : les marais de Kaw, une réserve naturelle où pulullent caïmans, serpents, oiseaux et autres bestioles dans un environnement magnifique.
Quelques photos-souvenir pour vous allécher :

Le marais de Kaw au petit matin.



Le carbet flottant où nous avons dormi.

Thomas en plein effort.
Il s'est très bien habitué au rythme guyanais. On l'appelle maintenant "2 de tension".


Lucas le Boss ouvre l'œil et le bon !


La chasse au caïman
Comme le guide avait du mal à s'en sortir, je lui donne un coup de main.


Lucas s'est fait un nouveau copain.


Bertrand le Caïman en gros plan.
Le regard aussi expressif que mon beau-père (private joke).


Un cabiaï ou cochon d'eau.
Le plus gros rongeur du monde : 50 kg de bonne viande.

lundi 25 juin 2007

Brume amazonienne

© Nicolas Cégalerba
Le soir, pour peu qu'on ait la chance de se trouver sur une hauteur - et la Guyane, contrairement, à l'idée que je m'en faisais n'est qu'une succession de collines - on peut voir la brume se former. La forêt respire, libérant dans l'atmosphère 60 % de l'eau qu'elle a reçue. Le spectacle est magnifique, les nuages se forment littéralement sous vos yeux. Le poumon vert de la planète en pleine action, indispensable à l'équilibre écologique de toute la planète.
A l'inverse, m'a confié une Créole, la Guyane connaît des pluies... de sable. Certains matins, les rues et voitures de Cayenne sont couvertes d'un fin nuage de sable, porté par les alizés depuis les côtes africaines. L'immensité atlantique n'est qu'un simple ruisseau à traverser pour les éléments.

lundi 18 juin 2007

Dernière minute : le CDM est en Guyane !

Pour une approche du CDM, je vous invite à lire le P.S. de ce post et le commentaire de Jean-Christ, premier penseur chrétien à se pencher sur ce phénomène.
Le CDM, donc, d'après nos derniers relevés s'est fixé à Matoury, 10 km sud sud-est de Cayenne, en bordure de forêt, dans une coquette résidence, à un jet de pierre de l'épicier chinois du coin, de l'école, du collège et de la bibliothèque municipale. Comme tout CDM qui se respecte, celui-ci est équipé d'une piscine et d'Internet haut débit.
Le salon qui deviendra chambre d'amis. Malheureusement, la déco n'est pas fournie. Il faudra vous contenter du style Landais.
Le coin à papa.
Le coin à maman.

Quelques beaux bron-bron en perspective !
C'est sûr, ce n'est pas la piscine olympique d'Estantens, mais notez les tablettes, très pratiques pour poser son ti'punch.

dimanche 17 juin 2007

Sortie au zoo

Le melting-potes guyanais (de g. à d.) : Sullivan (Créole), Clémentine (noir marron Saramaka), Ludmilla (brésilienne), Alfred (amérindien Palikour), Théo (Gaulois).
La semaine dernière, j'ai accompagné une sortie au zoo de Montsinnéry (30 km de Cayenne), à l'invitation d'Hélène, une enseignante d'Eaunes qui a fait le grand bond transatlantique l'année passée. Je connaissais déjà les enfants pour avoir observé la classe à deux reprises (merci à elle pour son accueil) et je faisais donc office de "maître bis". En réalité, ce sont les enfants qui m'ont appris une foule de choses sur les animaux de la Guyane, ils m'ont fait goûter une liane qui contient à l'intérieur des pois sucrés. Bref, c'était moi l'élève. Voici quelques photos de cette délicieuse journée où j'ai pu rencontrer sur pied quelques prochaines spécialités culinaires locales.
Hélène avec quelques uns de ses 29 élèves de CE1.









Garde-manger empli de caïmans.














Maître novice empli de sa mission éducative.









Singe-araignée, également appelée Atèle ou, localement, Kwata. Il utilise sa queue préhensile comme un cinquième membre (tout commentaire sur cette particularité sera censuré :-)













La harpie, vautour de 3 m d'envergure, qui porte bien son nom lorsqu'on le voit et, plus encore, lorsqu'on l'entend.















Tapir ou Maïpouri avec son petit "marcassin".







Le "saigneur" de la forêt amazonienne, le jaguar.

Ludmilla, Clémentine, Mélanie prenant la pose.







Qui c'est la bête curieuse ?









vendredi 15 juin 2007

Oh, la belle bleue !

Nous habitons à gauche de la traînée de poudre (mais là on voit pas bien).
La Guyane, c'est aussi et naturellement le CNES et ses grosses fusées. Lors du dernier tir, je me trouvais à 60 km de distance et pourtant, le ciel s'est illuminé comme si le soleil se levait. Le son du décollage, un grondement sourd, telurique, comme un orage menaçant, a mis plus de 5 minutes à parvenir alors que je voyais la fusée déjà haut dans le ciel. Cela a donc l'air nettement plus puissant qu'une Mobylette. C'est confirmé par mon consultant aérospatial, à qui nous devons ce magnifique cliché (merci Laurent) qui m'indique que pas moins de 200 tonnes de combustible sont expulsées en 60 secondes pour arracher ce monstre de technologie de son pas de tir et de l'attraction terrestre.
Pour assister à ce magnifique spectacle, pourquoi ne pas programmer votre future visite avec le prochain lancement d'Ariane ?

mardi 12 juin 2007

Erwann l'iguane

J'ai découvert ce soir que l'iguane est aussi beau à regarder que bon à déguster. Invité àun anniversaire par une famille créole, je l'ai dégusté en fricassée, très relevée, accompagné de riz. C'est très fin, on en mange sans fin (même la peau). J'ai eu un peu de peine pour mon copain Erwann, mais on en croise partout, même dans les parcs publics de Cayenne. Si Carrefour fait une promo sur l'iguane, je tiens la recette à votre disposition.

Avant













Après


C'est prêt !













Pour en savoir plus sur ce magnifique animal : http://www.dinosoria.com/iguane.htm

Nanard le cafard



Mon nouveau copain que j'ai. Il a dormi au pied de mon lit et a senti le mien au réveil.

La fête de l'école Jacques Lony à Matoury

La grande parade, avec l'harmonie municipale (on la voit pas ici mais on l'entend bien).

Ce matin 8 h 30, sous un soleil déja écrasant, l'école Jacques Lony s'apprête à partir en procession pour le stade municipal afin de présenter son spectacle de fin d'année. Thème : "Danser Ensemble", ce qui est bien vu puisque l'école compte 360 élèves de toutes les couleurs et e toutes les ethnies et pas moins de 14 classes du CP au CM2. C'est dans ce melting-potes que Lucas fera sa prochaine rentrée.





Un aperçu de la mosaïque ethnique de la Guyane.



Elèves de CM2 déguisés en soleil (l'année prochaine Lucas fera la Lune).

La danse du chasse-mouche (très efficace).

lundi 11 juin 2007

Le journal intime public

L'angoisse de la page blanche a disparu, voici l'ère de de la névrose de l'écran vide. Peuple du réseau, (t)ermites de la Toile, êtes-vous là ?
Quoiqu'il en soit, je me lance.
Ce blog n'a pas d'autre prétention de conter les tribulations d'une petite famille estantinoise, qui a eu envie de voir si l'herbe était plus verte à 8000 km de son clocher : je confirme, la Guyane est verte, très verte, peut-être même trop verte, c'est l'avenir qui le dira.
Ce blog s'adresse donc en priorité à la famille et aux potes, et devrait plus ressembler à un album de photos de famille en ligne, une soirée diapos entre amis. Bref, si vous recherchez de l'info, de la vraie, coco, sur la Guyane, je vous conseille d'aller visiter deux excellents sites : http://www.blada.com/ et http://www.terresdeguyane.fr/
En revanche, pour un récit au jour de la vie en Guyane, au gré de nos coups de coeur et de nos désillusions, de nos émotions et de nos découvertes, c'est ici que cela se passera.
Ce blog n'est pas modéré. Tout à chacun peut apporter son grain de sel. Il sera toujours le bienvenu, s'il est là pour agrémenter et relever cette préparation sans prétention.

P.S. : estantinois signifie qui vient d'Estantens, c'est-à-dire du centre du monde. N'en déplaise à Dali, il s'était trompé. En effet, le centre du monde se situe exactement à 156 mètres des berges de la Garonne, à l'aplomb du clocher de l'église. De plus, il émet des vibrations tous les matins et soirs à 7 heures et 19 heures précises. Je défie quiconque de me prouver le contraire. Toutefois, selon certains spécialistes, celui-ci se serait récemment déplacé non loin de l'Equateur, à 2° de latitude nord. Nous procéderons à des relevés pour vérifier cette information.